Rencontre chcolatée [ELSA]

La vie à Storybrooke était des plus monotones. Rien ne bougeait jamais vraiment dans cette petite ville perdue du Maine. Et chaque matin, avant de se rendre à l'école pour travailler, Mary Margaret faisait la même chose : elle se rendait chez Granny's à 7H15 pile.

Ce matin là ne changeait pas à la règle. La maitresse d'école était déjà dans le café lorsque la porte s'ouvrit dans un tintement de clochette sur David, qui venait chercher ses cafés, pour lui et Kathryn. Evidemment, Mary Margaret se cacha derrière son livre, alors que Ruby lui amenait le chocolat chaud à la cannelle qu'elle avait commandé un peu plus tôt. Et bien évidemment, comme à chaque fois, David posait sur elle son regard pénétrant alors qu'il attendait sa commande au bar. Mary Margaret le fixa alors à son tour en coin, faisant semblant de lire, et elle ne laissa tomber son manège que lorsque David sortit du café, avec ses deux cafés en main. La brunette soupira alors, en reposant son livre et elle se leva alors, n'ayant plus aucune envie de chocolat chaud. Elle s'empara tout de même de sa tasse et se dirigea à son tour vers l'entrée, sans vraiment faire attention à l'endroit où elle mettait les pieds. Et bien évidemment, lorsque quelqu'un tira une chaise pour s'assoir, et bien, elle trébucha et... Eclaboussa de chocolat la personne qui se trouvait en face d'elle.

Immédiatement, la jeune femme se confondit donc en excuse, avant de prendre la première serviette qui était dans le coin et de tenter d'essuyer la catastrophe qu'elle venait de faire. Son regard rencontra donc celui d'une jeune femme blonde et elle reprit donc ses excuses :

-Je suis désolée vraiment. J'étais perdue dans mes pensées et je n'ai pas vu que quelqu'un arrivait...

Encore une journée bien morose qui s'annonçait à Storybrook. J'allais m'ennuyer ferme dans ma boutique car je n'avais aucune commande et je ne savais pas si des clients allaient venir. Résultat, cela m'avait empêché de dormir une grande partie de la nuit et j'étais d'assez mauvaise humeur quand je me décidais à me lever. Remarquez, j'étais pas connu pour être de bonne humeur en règle générale. Je pris une bonne douche pour essayer de me calmer et m'habillais d'une robe d'hiver bleu en polaire qui m'arrivait au niveau des genoux et des poignets. Sortant de chez moi, je me permis d'aller chercher un chocolat chaud chez Granny. Je ne croisais que peu de gens dans la rue principal et le peu que je croisais ne m'adressais pas la parole et même, parfois, ne me regardais pas. En même temps, je n'étais pas non plus dans l'idée de créer des liens avec les habitants de Storybrook. J'étais plus là parce qu'il fallait habiter quelque part et que je ne savais pas où aller ailleurs.

Une fois devant chez Granny, je regardais le soleil se lever et pénétrais dans la pièce. mais je n'eus le temps de faire que quelque pas que je me fis attaquer par une tasse de chocolat chaud. Pestais, j'arrachais la serviette de la main de la jeune femme qui essayais de rattraper sa bêtise. Je croisais alors un regard marron de l'institutrice de la ville.

"Ce n'est pas grave..."

Enfin, je disais cela plus par politesse que parce que je pensais réellement. Ma robe pour la journée d'aujourd'hui était fichue et je pense même que j'avais été légèrement brulé au niveau de là où le chocolat de la jeune femme était entré en contact avec ma peau.

*Rencontre chocolatée*

Ce n'était vraiment pas ma journée. Déjà que les clients étaient plutôt rares, voilà qu'en voulant prendre un peu de bon temps chez Granny, je me faisais violemment agressé par un chocolat chaud. J'aurais du rester coucher si vous voulez mon avis. La femme qui m'avait aspergé avait essayé d'éponger mais je lui avais arraché la serviette pour le faire moi même, ajoutant que ce n'était rien sur un ton glacial. Plus personne ne parlait dans le restaurant, se demandant comment j'allais réagir. A Storybrook, j'étais connu pour être froide et distante avec tout le monde. Le genre de personne qu'il ne faut pas approcher. L'institutrice se remit à parler et je lui lançais un regard noir. Elle avait dit que si j'avais répondu avec ce ton, c'est que ce n'était pas rien. Non, ce n'était pas rien mais si elle voulait vraiment se sentir coupable, soit... Elle ajouta qu'il y avait une buanderie à côté et qu'ils pourraient peut être faire quelque chose pour sauver ma robe.

"Peut être... Et je fais quoi en attendant qu'ils sauvent ma robe? Je me pavane en sous vêtements?"

Parce que le temps que j'aille chez moi, que je me change et que je vienne rapporter ma robe, le chocolat aurait séché et la robe serait irrécupérable. Ne sachant que faire, je soupirais, ignorant superbement la jeune institutrice.