Enfin libérée [PV : Mary Margaret Blanchard)

Depuis qu'elle avait lu l'histoire de Blanche-Neige à David et qu'elle l'avait sorti du coma, Mary Margaret n'avait plus qu'une obsession : connaitre la suite de l'histoire. Et savoir s'il était vrai, ou non que la méchante reine avait vraiment lancé une terrible malédiction. C'était peut être idiot, mais la brunette s'interrogeait de plus en plus sur certaine chose. Comme par exemple le fait qu'elle avait pas la suite retrouvé David près du pont à péage, alors que le dernier passage qu'elle lui avait lu avait été celui du pont des trolls. Et puis, on aurait dit qu'il cherchait quelque chose... Ou plutôt quelqu'un. Toute cette histoire éveilla donc la curiosité de Mary Margaret, alors qu'elle bossait à l'hôpital en temps que bénévole ce matin là. Et évidemment, il avait fallu qu'elle se trouve au mauvais endroit au mauvais moment... Ou peut être au bon endroit, au bon moment, tout dépendait de la situation...

En effet, la jeune femme se trouvait près d'une porte qu'elle pensait être une simple porte de service, lorsqu'elle remarqua une infirmière y descendre, en composant un code. Elle mémorisa donc les chiffres, faisant comme si de rien n'était, laissant le temps à l'infirmière de remonter et de s'éloigner et elle se précipita donc à son tour sur la porte, tappant le code et descendant, par simple curiosité. Mais quelque chose lui disait qu'il y avait du mystère là-dessous. Et elle n'avait pas tord puisqu'elle arriva dans une sorte d'asile. Elle s'approcha donc des cellules et n'y trouva qu'un seul et unique nom : Belle. Belle comme la Belle et la Bête ?

Intriguée, la brunette s'empara donc des clés qui se trouvaient près de la cellule et ouvrit la porte. Et elle constata donc qu'il y avait une personne dans la cellule qui l'observait. Aussitôt, elle rassura donc la jeune femme, en disant :

-Je ne vous veux pas de mal !

D'ailleurs, elle enleva sa veste, la donna à la jeune femme pour qu'elle se couvre avec et elle la pressa alors :

-On va sortir de là, venez !

Bien évidemment, la jeune prisonnière de la cellule ne semblait pas faire confiance aux premiers abord à Mary Margaret. Cette dernière la comprenait car après tout, si cela avait été elle, elle non plus n'aurait pas fait confiance à une inconnue. Elle la laissa donc la questionner sur son identité, avant de lui répondre, avec un léger sourire :

-Je suis Mary Margaret Blanchard. Je travaille comme bénévole à l'hôpital, donc c'est assez facile d'avoir accès à tous les endroits du service.

Surtout lorsqu'on était aussi curieuse qu'elle, mais passons... La jeune femme tendit donc sa veste à Belle, tout en lui disant qu'elles allaient sortir de cet endroit. Car après tout, il ne suffisait que de remonter les escaliers. Et puis personne ne se soucierait de savoir ce qu'était advenue Belle puisqu'elle était censée être enfermée dans sa cellule. Personne ne chercherait donc à savoir si elle avait disparue ou non, n'est-ce-pas ?

-Oh si... Personne ne se trouve ici pour le moment. Il suffit juste de remonter en haut et de s'éclipser comme si de rien n'était. Et j'ai une chambre libre chez moi, si vous voulez.

Après tout, si Mary Margaret devait sauver Belle, autant faire les choses comme il se devait par la suite, non ?

Lorsque Mary Margaret appris à Belle qu'elle se trouvait dans un hôpital, cette dernière sembla pour le moins surprise. Apparemment, elle avait toujours crû être dans un appartement. La brunette se mordit donc les lèvres, tout en lui répondant, honnêtement :

-Non, puisque vous êtes dans un hôpital. Il y a donc des patients. Du moins, en haut il y a des patients...

Elle s'interrompit donc, avant de proposer à sa nouvelle protégée de ficher le camp de cet endroit. Et si au départ Belle sembla réfléchir, elle accepta la proposition et se vêtit même du manteau de Mary Margaret. Cette dernière la prit donc par la main et elles remontèrent ensemble les escaliers qui menaient vers le haut. Le plus dur serait par la suite de décamper des lieux sans qu'un docteur ne les remarque...

Mary Margaret fit donc signe à la "patiente" de se taire avant de traverser le hall, tout sourire, en prétextant qu'elle allait faire une promenade au dehors avec sa patiente. Et c'est ainsi qu'elles arrivèrent toutes deux devant les portes automatiques de l'hôpital, où elles sortirent alors, à l'air libre.

-Voilà ! Opération réussie !

Les deux jeunes femmes étaient maintenant dehors et la brunette inspira profondément. C'était bien la première fois qu'elle se comportait de manière aussi... Délinquante et rebelle. Et pourtant, au fond d'elle, elle pensait avoir fait cela toute sa vie. Elle soupira donc doucement, respirant l'air frais du dehors, avant de se mettre à marcher pour se trouver un peu plus loin de l'hôpital, au cas où l'un du personnel des leiux ne sorte et ne les voit là. Elle sourit donc à Belle qui lui disait ressentir deux sensations contradictoires, comme si elle venait de lire dans les pensées de Mary Margaret. La brunette rigola donc doucement, avant de répondre alors :

-Non je ne vous prends pas pour une folle.

Alors qu'elle se hâtait vers son appartement, avec Belle pour qu'elle puisse enfiler des affaires propres et un peu mieux, elle finit par avouer :

-Je ne suis pas du genre à ne pas suivre les règles. Et pourtant, j'ai l'impression d'avoir toujours fait ce genre de chose...

Lorsque les deux femmes rentrèrent dans l'appartement de Mary Margaret, cette dernière poussa sans le vouloir Belle qui tomba alors au sol. La brunette s'excusa donc en relevant la plus jeune doucement, et cette dernière lui fit un compliment sur son appartement. Mary Margaret rougit alors, en répondant :

-Oh vous savez ce n'est qu'un petit appartement !

Un appartement dont elle était tout de même fière après tout. Elle se dirigea donc vers le bar, allant demander à sa nouvelle amie si elle voulait boire quelque chose mais cette dernière lui demanda si elle pouvait prendre un bain. La maitresse d'école approuva donc d'un signe de tête, en indiquant alors :

-Oui bien sûr ! C'est la deuxième porte à droite.

Mais avant que la jeune femme n'aille prendre un bain, Mary Margaret se dirigea vers sa chambre pour lui préparer des affaires propres et lui tendre, tout en lui demandant gentiment :

-Vous voulez que je vous prépare quelque chose à boire ou à manger en attendant ?

Belle avait raison : l'appartement de Mary Margaret était beaucoup plus spacieux que la petite cellule dans laquelle elle avait été enfermée. Et aussi beaucoup plus lumineux. Mais passons. Car déjà Belle demandait à se rafraichir. Ce qui était tout à fait normal puisqu'elle n'avait pas eu la chance d'avoir accès à une salle de bain depuis le temps qu'elle était enfermée. Mary Margaret lui prépara donc des affaires propres et fraiches et lui indiqua la salle de bain. Belle s'excusa d'être si pressée, mais la brunette lui dit alors, avec un sourire bienveillant :

-Ne vous inquiétez pas, je vous comprend très bien !

Elle lui demanda alors si elle voulait manger quelque chose et la plus jeune répondit donc par l'affirmative, en lui indiquant que tout lui ferait plaisir. Mary Margaret approuva donc d'un signe de tête, en lui disant :

-D'accord, profitez bien de votre bain. Je toquerais à la porte lorsque ce sera prêt !

Elle s'activa donc aux fourneau, en se préparant au passage un chocolat chaud à la cannelle. Et elle se mit à préparer par la suite un bon plat de lasagne. Car après tout, c'était quelque chose que tout le monde aimait, n'est ce pas ?

Une fois prêt, elle toqua donc à la porte de la salle de bain, en appelant alors :

-Belle, c'est prêt !

Mary Margaret avait tenu sa promesse : elle avait toqué à la porte de la salle de bain lorsque le repas fut prêt. Immédiatement, Belle sortit donc des lieux, emmitouflée dans un peignoir blanc, que Mary Margaret avait laissé à disposition. La plus jeune s'excusa donc auprès de son hôta mais la brunette fit signe que ce n'était rien. Après tout, elle-ême aurait agit de la sorte si quelqu'un l'avait hébérgée.

-Pas de soucis. Faites comme chez vous ! Après tout, ici, c'est chez vous maintenant, non ?

Comme venait de le dire Belle, c'était tout de même étrange que la jeune femme ne se souvienne pas de son passé. Mary Margaret avait donc de gros doutes quand à la suite des opérations mais elle se doutait bien que quelque chose clochait. Elle se mordit donc les lèvres, tout en mettant la table pour elle et Belle, avant de dire :

-C'es vrai que c'est assez étrange.

Elle apporta donc le plat de lasagnes et s'installa en invitant sa colocataire à faire de même, avant de rajouter à son attention :

-Nous allons enquêter sur cette affaire et sur votre passé et nous allons sûrement trouver quelque chose.

Mary Margaret laissa donc Belle se servir avant d'en faire de même, bien qu'elle n'avait pas tellement faim. Mais elle n'allait pas laisser Belle manger seule non plus. Elle ne dit donc rien à sa remarque concernant le fait que le plat sentait bon et elle l'écouta ensuite lui dire que cela allait être difficile d'enquêter puisqu'elle ne savait rien de son passé. Mary Margaret approuva donc d'un signe de tête, en poussant un léger soupir, avant que Belle ne lui dise que la femme qui venait lui rendre visite parfois devait en savoir pas mal. La brunette arqua donc les sourcils, avant de questionner :

-Une femme vous rendait visite ?

Elle reposa donc sa fourchette dans son assiette, cessant de manger, histoire d'en savoir plus, en demandant alors :

-Comment était-elle cette femme ?

Oui, autant aller directement l'interroger elle si elle en savait pas mal sur le cas de Belle, non ?

Mary Margaret s'était figée en attendant la réponse de Belle. Elle connaissait la plus grande partie des personnes de cette ville et pourtant, elle ne voyait pas qui pouvait être au courant de l'asile de l'hôpital. Apparemment, la femme avait été des plus évasives sur ses visites et Belle n'avait que compris qu'elle était la maire. C'était donc Regina. Mais que venait donc faire Regina à cet endroit ? Et encore plus, comment avait-elle appris que cet endroit existait ?

-C'est Regina... Tout le monde en ville la craint plus ou moins...

Elle-même la craignait, sans trop savoir pourquoi. Elle haussa donc les sourcils, avant de dire à Belle, pour la rassurer :

-J'irais lui parler pour en savoir plus. Vous êtes d'accord ?

Apparemment, Belle n'avait pas l'air surprise de savoir que tout le monde craignait Regina en ville. Après tout, même Mary Margaret ne savait pas vraiment pourquoi elle-même craignait la brune. Elle soupira donc à cette pensée avant que Belle ne demande à la jeune femme si elles ne pouvaient pas demandé de l'aide à une autre personne. Et à vrai dire, l'institutrice ne savait pas vraiment à qui elle pouvait parler, à part au shériff de la ville :

-Je pourrais en parler à Graham avant si vous voulez. C'est le shériff de la ville. Je crois qu'il est assez proche de Regina aussi. Il pourrait lui en toucher deux mots. Moi, je vous protègerais si jamais elle ose venir par ici pour vous ramener là-bas...

C'est vrai que parler à l'un des amis de Regina pouvait être quelque peu dangeureux. Mais Mary Margaret connaissait aussi bien Graham et elle ne voyait pas en Graham une grande menace. Et puis, il avait en tête d'essayer de convaincre Regina d'arrêter de faire le mal autour d'elle... Alors pourquoi ne pas essayer...

-J'ai confiance en Graham...

Et Mary Margaret ne savait même pas pourquoi elle avait confiance en Graham. Peut-être tout simplement parce qu'il était le shérif de la ville, non ? La jeune femme sourit donc à la plus jeune lorsque cette dernière lui dit que ce qu'elle avait fait était délicieux.

-Je suis heureuse que cela vous plaise.